Une passerelle himalayenne dans le Cantal (Saint-Gérons)

 Il n‘y a pas si longtemps, il fallait faire un peu plus de 8 kilomètres en voiture pour aller de la plage de Rénac (Saint-Gérons) à celle d’Espinet (Saint-Gérons) pourtant toutes deux situées sur les rives du lac de Saint-Etienne Cantalès. En fait, la liaison naturelle entre les deux sites avait été interrompue par la mise en eau de la retenue du barrage en 1945.

Avec le PER (Pôle d’Excellence Rurale), c’est toute une série d’aménagements qui ont été apportés au site (accro-branche, structures gonflables, baignade surveillée en été, etc) dont la passerelle himalayenne.

Le défi technique était de taille mais, après d’importants travaux portés par la Communauté de Communes Entre deux lacs et la Caba tels que le recours à un hélicoptère pour apporter sur le site les matériaux et le béton nécessaires à l’arrimage du pont et le forage de la roche pour y ancrer les attaches, le 12 juillet 2013, la passerelle himalayenne, longue de 124 mètres et large d’un mètre, était inaugurée.

Depuis Cantalous et visiteurs se sont appropriés les lieux, chacun à sa manière, certains avec plus d'appréhension que les autres :

  • il y a ceux qui s’engagent sur la passerelle d’un pas décidé, presque crâneur,
  • ceux qui fanfaronnent voire prennent plaisir à imprimer un méchant tangage à l’ouvrage (ah qui n’a pas eu envie d’envoyer par-dessus bord ces petits malins totalement inconscients - ou justement trop conscients - de l’effort que cela coûte à certains ?)
  • ceux qui hésitent (à la manière de la Bonne du Curé d’Annie Cordy « j’voudrais bien, mais j’peux point »),
  • ceux qui exaspèrent (à la manière de Pagnol « alors tu tires ou tu pointes ? »),
  • ceux qui parlementent (« vas-y en premier ! », « non, toi vas-y d’abord ! »),
  • Papy ou Mamie (parfois les deux ensemble) qui se sacrifie pour satisfaire l’envie de son petit-fils ou de sa petite-fille (mais que les enfants sont téméraires de nos jours !),
  • les promeneurs de chiens (pas toujours tenus en laisse comme le voudrait la consigne officielle).
Même pas peur !

D’autres avec bêtise et stupidité, ainsi pouvait-on lire dans La Montagne du 13 juillet 2015 que « La main courante (de la passerelle) a été endommagée par des individus qui s’y appuient pour sauter dans le lac, ce qui est strictement interdit ».
Une chose est certaine, la passerelle himalayenne qui relie Rénac à Espinet fait désormais partie du paysage local et il serait bon que tout un chacun en fasse un usage respectueux, des règles de sécurité d’une part et de celui ou celle que l’on y croise d’autre part. Finalement, c’est un peu comme si ce qui se passe sur la passerelle était un raccourci de ce qui se passe dans la vie de tous les jours.

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