Les fermes du Moyen-Age, reconstitution historique au cœur de la Xaintrie limousine auvergnate

Les Fermes du Moyen âge
Le puy d'Arrel - 19 220 Saint-Julien-aux-bois
Tel. 05 55 28 31 30 ou  06 87 49 34 53

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Dans la foulée de la Révolution Française, des décisions administratives ont créé des limites géographiques (départements) là où une réelle unité de vie liait les hommes et les bêtes. C’est le cas de la Xaintrie, « pays » aux contours flous, à cheval sur la Corrèze et le Cantal.

Passionné, Pierre Gire, aidé de quelques amis, a eu l’idée et l’énergie de bâtir à l’identique un ensemble de fermes médiévales au cœur de la forêt, à l’orée de la petite commune de Saint-Julien aux Bois (Corrèze), à 7 mn de Pleaux (Cantal) et 25 kilomètres du gîte Le Fournil de Sagnabous.

A la croisée des chemins
A peine passé le bureau-boutique, le visiteur est invité à cheminer le long d’un étroit sentier ombragé qui, en une poignée de minutes, le fait basculer hors du temps. D’abord le son, le tintement des clarines de quelques vaches, associé aux sonnailles des moutons, puis, sur la droite, une remarquable croix taillée et sculptée dans la pierre – à la fois panneau indicateur et protection contre les dangers inhérents à l’époque – puis l’odeur d’herbe d’un petit champ de seigle fraichement fauché et soigneusement protégé par un barrière en bois grossièrement taillé. Enfin, la fontaine, l'abreuvoir et le lavoir, lui aussi protégé par une petite barrière, afin de conserver sa pureté à l’eau dans laquelle les femmes viendront laver le linge.


L'eau vitale
A proximité, un portillon permet d’accéder au jardinet dans lequel on apprend le nom de nombreuses plantes familières. Ici, à la fois armoire à pharmacie, potager et verger, elles sont bien plus que les ornements de nos jardins modernes.

La grange et son magnifique toit de chaume, avec, à droite, la loge du vacher? 
Surgissent enfin les maisons et bâtisses du village, très proches les unes des autres, entre lesquelles on circule par d’étroits passages. Un châton, une chienne et ses petits, un sanglier dans son enclos, quelques chèvres, des canards semblent être les gardiens des lieux pendant que les habitants sont partis aux travaux des champs. Léger sentiment d’impudeur à pénétrer dans les maisons sans y avoir été invité. 


La vie y est comme suspendue, quelques cendres dans l’âtre, un morceau de lard qui sèche, du linge sur une corde … autant de signes qui donnent vie aux lieux. Bien avant Ikéa, on savait accrocher les ustensiles du quotidien au-dessus de la table, elle-même composée d’un demi tronc à même lequel les écuelles étaient creusées.
Le rouet et la quenouille pour filer la laine
La vie de la famille s'organise autour de l'unique pièce de la maison, à la fois pièce de vie, cuisine, chambre à coucher, atelier (filage et tissage). Parfois, quand la famille s'agrandit, l'étage, auquel on accède par une simple échelle, sert de chambre à coucher pour les plus grands à côté des réserves de nourriture (châtaignes, etc).

Bien sûr, le pyjama n'existe pas, on se couche tout habillé, le lit parait moins glacial et quand ils existent, on tire les rideaux qui encadrent la couche pour, là encore, mieux garder la chaleur. Seuls les lourds sabots restent au pied du lit, emplis de paille pour protéger du mordant du froid.

L'ensemble du bâti est complété d'une petite chapelle qui jouxte le cimetière.
La chapelle du village 
Ce village raconte une histoire, la nôtre, avec beaucoup d’authenticité et de pointillisme. Le temps de la visite, nous avons touché du bout des doigts la dure vie de nos ancêtres et mesurons ainsi le chemin parcouru pour en arriver à nos modes de vie, somme toute très douillets.
Pour le transport, les chars en bois

Bibliographie : Fermes du Moyen Age en Xaintrie, Maiade éditions





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